L’entreprise est spécialisée dans la locomotion des bovins depuis 20 ans. Ajuster l’aplomb ou en prévenir la perte, apporter les soins appropriés en cas de boiterie, guider l’éleveur à l’aide d’un audit pour améliorer la locomotion, apporter un avis dans le cadre d’une nouvelle construction, retrouver une parfaite adhérence des sols, sont les diverses facettes autour desquelles s’articule l’activité de Patte & Sol. |
Cage Hauptner
Fin des années ’90, je prends contact avec Francis Nécaille, pédicure bovin installé près d’Avesnes sur Helpe, et aujourd’hui retraité. Je lui fais part de mon souhait d’apprendre le métier, ayant pour seul bagage une base en maréchalerie.
Grâce à la générosité de ce pédicure bien connu du Nord de la France non seulement pour son travail de pareur mais également comme formateur en manipulation et contention, j’apprendrai les bases du travail.
Le premier ouvrage sur le sujet, « SOINS DES ONGLONS DES BOVINS» écrit par E. TOUSSAINT RAVEN était et reste encore aujourd’hui un manuel de référence qui me donnera une première approche plus théorique.
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S’ajouteront par la suite de nombreuses lectures sur l’anatomie, la biomécanique et la locomotion, la bactériologie, les dysfonctionnements métaboliques en tant que causes de boiteries et quelques ouvrages sur les examens cliniques liés à mon métier.
Un abattoir de la région me fournissait les pieds morts pour m’exercer.
Je fais donc mes premiers pas et premiers clients en 1999. Francis m’avait également soutenu en me prêtant son ancienne cage, une Hauptner où tout était manuel (la prise du pied arrière se faisait au boulet!)
Première cage
Rapidement équipé d’un palan électrique et d’une potence pour lever les pieds arrière, j’ai constaté que le matériel n’était plus adapté et entrepris la construction d’une cage de contention plus fonctionnelle qui m’a permis de ‘décoller’ J’ai donc réellement débuté mon activité en 2000 avec les premiers troupeaux dans la province du Luxembourg et dont certains sont encore non seulement clients mais maintenant des amis.
J’ai exercé mon activité pendant les deux premières années à temps partiel jusqu’à ce que, la clientèle grandissante, je puisse exercer à plein temps.
Actuellement la cage est hydraulique et le cap de la pédicure sur 100.000 bovins est dépassé depuis longtemps.
De par sa largeur, elle ne permet pas de travailler sur les très grands gabarits que sont certains taureaux de concours. Disons qu’elle accepte le bétail jusque 1.000 kilos. Certaines vaches en fin de gestation seront trop grosses pour la cage.
La première cause de boiterie est actuellement la maladie de Mortellaro.
Ensuite vient la fourbure qui est beaucoup plus fréquente mais souvent n’entraîne qu’un inconfort qui n’est pas nécessairement perceptible par l’éleveur.
A force de raclage et de piétinement du bétail, la surface des sols en béton se glace et entraîne une perte de stabilité dans les déplacements du bétail. En 2001, constatant que la pédicure est une activité principalement hivernale, s’ajoutera un service de réfection des bétons.
Dans un premier temps, un parc de machines dédié aux caillebotis a été constitué. L’entreprise prend alors son nom définitif « Patte et Sol ».
Deux ans plus tard, s’ajoute le matériel adapté aux couloirs raclés.
A cette époque le rainurage des bétons est la méthode traditionnelle que proposent les prestataires de ce service.
Je propose alors une autre méthode qui consiste à rendre rugueuse toute la surface du béton et que j’appellerai déglaçage. Actuellement le parc compte 11 machines.
