Services proposés par Patte & Sol

Qu’ils soient liés à l’anatomie du pied des bovins, à la configuration des bâtiments, des pâtures, à l’hygiène ou encore à l’alimentation, les écueils pouvant nuire à la locomotion ne manquent pas. Les services proposés consistent à mettre en œuvre une expertise dans ce domaine qui va au-delà du soin des sabots.

La Locomotion au
centre de l'activité

Il y a aujourd’hui dans de nombreuses fermes bovines (laitières ou viandeuses) une réelle urgence en matière de locomotion. De la manière de gérer cette urgence dépend la progression des exploitations.

Ne fût-ce que pour des raisons historiques, la pédicure préventive est associée depuis longtemps aux troupeaux laitiers car le bénéfice se manifeste d’une manière plus perceptible qu’en élevage viandeux. Cependant la problématique est identique, tout comme la perte économique pour tous les élevages bovins. On estime que 90 % des boiteries proviennent du pied. Les boiteries « hautes » n’interviendraient donc que pour 10 %.

Différentes causes des boiteries

Lorsque l’on compulse les études des 20 dernières années à travers le monde, elles sont unanimes pour constater une augmentation des boiteries d’année en année. Les causes sont nombreuses.

On peut citer par exemple la maladie de Mortellaro*, une maladie infectieuse et la fourbure** qui est d’ordre métabolique.

D’autres maladies et d’autres paramètres interviennent pour expliquer cette augmentation des boiteries. Souvent les articles de presse spécialisée continuent à recommander des solutions obsolètes ou font le jeu d’un marketing qui manque d’objectivité.

*Calendrier de l’évolution de la maladie de Mortellaro dans le monde, premières apparitions :

1974 : décrite pour la première fois par les Dr Mortellaro et Cheli lors d’une conférence sur les boiteries des bovins qui a eu lieu à Milan. Elle reste cantonnée quelques années au Nord de l’Italie. 1980 : premières apparitions en France et en Hollande.

1983 : Tchécoslovaquie, 1985 : Slovénie, 1988 : Grande Bretagne.

1992 : Japon, 1993 : Canada, 1995 : Afrique du Sud, 1996 : Australie.

**La fourbure est une maladie du pied, complexe, qui se traduit par une inflammation et un mauvais état des vaisseaux sanguins au niveau du sabot. Lorsqu’elle est diagnostiquée, la première cause suspectée est la ration alimentaire. Mais elle peut résulter d’autres événements tels que des mycotoxines, des toxines bactériennes, des endotoxines provenant de certaines plantes et d’une manière générale toute maladie pouvant induire des phénomènes inflammatoires. La liste est donc longue. Selon l’origine elle peut prendre différents aspects.

La fourbure est souvent la cause initiale d’autres pathologies telles que les ulcères, certains abcès, les décollements de la sole.

La pédicure bovine

Le travail de pédicure se partage entre un travail préventif visant à maintenir un aplomb juste et un travail curatif qui apporte les soins nécessaires en cas de boiterie.

Fort d’une expérience de 20 ans dans ce domaine, ma méthode de travail s’éloigne de la pédicure telle qu’elle est pratiquée actuellement par de nombreux collègues.

Parmi les revendications de cette méthode, je citerai :

  • Une seule pédicure annuelle du troupeau doit suffire et non deux, trois ou quatre ; 

Aucun troupeau dans ma clientèle ne nécessite deux parages annuels, sauf parfois pour les nouveaux troupeaux.

 

Ce résultat est obtenu grâce à :

  • un parage de qualité, conforme à l’anatomie du pied, associé à une recherche de l’aplomb juste
  • une guidance précise pour chaque troupeau (prévention des boiteries par la mise en place de mesures individuelles et collectives touchant l’alimentation, les bâtiments, l’hygiène, …)
  • l’usage très modéré des talonnettes (moins de 10 talonnettes par an), dont la pose n’est pas sans conséquences sur le long terme
  • des soins adaptés
  • une information permettant à chaque éleveur de pouvoir soulager seul l’une ou l’autre boiterie

Remarques :

  • La méthode Hollandaise de parage, largement répandue dans le monde et particulièrement en Europe, recommande une symétrie dans le parage pour une meilleure répartition du poids sur les deux doigts. Cette méthode ne respecte pas les particularités anatomiques comme une différence de longueur des phalanges de chaque doigt. Tout comme la main ou le pied de l’homme, les doigts du bovin sont différents. Ma méthode de parage respecte cette asymétrie entre les deux.
  • La pédicure d’un troupeau BBB, en raison des césariennes, demande deux visites par an car les césariennes récentes ne permettent pas de pratiquer la pédicure sans risque.

Conception de disques de parage personnalisés

Le disque en est à sa 3ième version et est très abouti.

Il offre des avantages supérieurs par rapport aux autres disques de parage professionnels. Sa conception permet la plus grande précision dans le travail :

  • Sa dimension a été étudiée en fonction de la dimension du sabot
  • Le disque a été ajouré pour diminuer son poids
  • Les ouvertures permettent de lire le travail à travers le disque pendant qu’il tourne
  • Très grande stabilité des plaquettes en carbure qui ne se dévissent pas
modèle 3
modèle 2

Audit de locomotion

 L’audit de locomotion permet de passer en revue l’ensemble de l’exploitation afin d’améliorer la locomotion du troupeau. Les points faibles sont listés par ordre de priorité afin d’améliorer la locomotion et voir quels sont les leviers à mettre en œuvre par ordre d’importance.

L’audit prend au minimum une journée et demie, nécessite le parage d’un échantillon du troupeau pour apprécier la qualité de la corne et les pathologies prédominantes, la communication de toutes les informations pouvant affecter la locomotion (composition de la ration, méthode d’ensilage, accès aux prairies, méthode de tarissement, fréquence de raclage, couchage, etc.…). L’audit nécessite l’observation troupeau (bétail à l’arrêt et en marche).

C’est un travail complexe qui demande d’assimiler  beaucoup d’informations essentielles en peu de temps. 

Installation d'un équipement pour lutter contre les maladies infectieuses des sabots.

Actuellement le système est toujours en cours de conception mais a déjà été installé avec une réussite qui va au-delà de mes espérances.

Ce projet passionnant a débuté il y a trois ans et a demandé de patientes recherches dans des domaines variés.

Constatant qu’il n’existe pas de système satisfaisant dans la lutte des maladies infectieuses et qu’au surplus ces systèmes sont souvent très coûteux à l’usage, le défi a été lancer de réussir là où d’autres ont échoué.

Il s’agissait donc de comprendre pourquoi les solutions proposées n’apportent pas une réelle solution.

Le système se veut efficace, économique à l’achat et à l’usage.

Actuellement, la principale difficulté concerne l’adaptation à telle ou telle configuration d’étable. Moyennant une caution, le système peut être mis à l’essai pour constater son efficacité.

déglaçage
rainurage sol étable
la photo est parlante :
ce sol est glissant
rainurage de caillebotis

Déglaçage des sols

Lorsque, à force de piétinement et de raclage, les aires d’exercice deviennent glissantes et occasionnent des accidents, il y a lieu d’intervenir. Il appartient à chaque éleveur de discerner la méthode qu’il juge la plus efficace parmi celles proposées par les différents prestataires : rainurage, déglaçage (appelé scarification en France), brûlage des bétons, sablage ou pose d’un revêtement.

Le rainurage est pratiqué depuis des dizaines d’années. La profondeur des rainures donne le sentiment d’une efficacité éternelle. Cependant, vous ne trouverez aucun cas de figure où on empêche un mobile de glisser grâce à des rainures (on ne rainure ni les routes, ni les trottoirs). Mais peut-être que les bovins échappent aux lois de la physique. Cependant, à terme les caillebotis deviennent aussi glissants. De plus, le rainurage occasionne des traumatismes au niveau des sabots et dans les années qui suivent le rainurage, on constate fréquemment une augmentation des boiteries.

Le brûlage des bétons consiste à faire éclater la surface en créant un choc thermique. La technique est très efficace et les sols recouvrent une adhérence irréprochable. La méthode est relativement coûteuse, raison pour laquelle elle est peu pratiquée.

Le sablage a été en vogue quelques années mais l’efficacité est de trop courte durée. C’est une excellente solution pour rénover les sols carrelés des salles de traite.

Le déglaçage des bétons consiste à enlever le glacis qui s’est formé avec le temps. Toute la surface du sol est concassée et le sol retrouve une parfaite adhérence pour de longues années. Vous trouverez des photos et des vidéos sur le sujet à la page dédiée aux images.

A propos du raclage : Les engins utilisés sont devenus très puissants, les bacs de raclage, très larges sont également plus lourds, les vérins sont maintenant à double effet, etc… Le raclage au bac est brutal et responsable du polissage prématuré des sols. Une réflexion dans ce sens est donc bienvenue. Par exemple racler avec un patin en caoutchouc, ou souder des patins d’usure en acier sur le bac

Soutient à la conception de bâtiment

Lorsque les plans sont finalisés, un avis peut être donné pour minimiser les entraves liées aux bâtiments.

Ce travail demande de viser les plans (une photo est prise du document), récolter les renseignements utiles et voir le troupeau.

Formations - conférences

Chaque année je reçois des demandes pour des formations diverses, collectives ou individuelles. Au moment de la refonte du site, par manque de temps, cette rubrique n’est pas détaillée.

extra
services - formation