La maladie de Mortellaro
Solution

dermatite digitée

digital dermatitis, hairy Heel Warts, foot warts, strawberry Foot Rot, Mortellaro disease

Cette page est consacrée à une solution sur laquelle je travaille depuis longtemps.
La solution proposée a l'avantage d'être
- efficace sur le long terme
- sélective
- écononomique
- respectueuse du vivant

Patte et sol
un expert de la maladie de Mortellaro

Le début de l'histoire

Certains troupeaux sont plus affectés que d’autres . La où les journées de pédicure sont lourdes en soins divers comme c’était le cas chez un client des Ardennes belges depuis de nombreuse années.
En 2019, j’ai proposé d’essayer une solution sur laquelle j’avais bon espoir mais n’avait jamais été testée auparavant. Je proposais d’y travailler. Elle ne nécessitait que peu de modifications chez le client.
La proposition était sans risque pour l’éleveur et me permettait de valider ou invalider mes recherches. Au terme d’un délai convenu l’éleveur décidera s’il achète ma solution.

Il s’agissait d’un dispositif qui permettait de tremper les pattes quelques minutes tous les deux jours. Les distributeurs de concentrés me semblaient être l’endroit stratégique.

L’équipement

Il est constitué d’une double pompe doseuse, de deux mousseurs en ABS réalisés avec une imprimante 3d, d’une pompe à air telle que celles utilisées dans les étangs où les aquariums, d’un horodateur, d’un contrôleur électronique pour en gérer le fonctionnement et quelques mètres d’un fin tuyau de 6 mm. L’éleveur fournissait une cuve de 80 litres pour tenir 2 mois de traitement et installait une prise électrique.
Les mousseurs du produit seraient installés à l’entrée des distributeurs et diffusaient le produit une dizaine d’heures par semaine divisée en sessions de 3 heures de fonctionnement tous les deux jours lors de la traite de sorte que ces 3 heures étaient suffisantes pour que toutes les vaches aient fréquenté les distributeurs.

Le produit


Il est constitué d’un agent moussant, d’eau non chlorée, d’enzymes et d’un agent de viscosité qui sera ajouté par la suite pour épaissir et donner une mousse plus consistante. La mousse est diffusée au niveau des caillebotis dans lesquels on a condamné les fentes sur quelques dizaines de cm avec des bois coincés dedans.
Le rôle des enzymes consistait à réaliser une oxydo-réduction de deux ions métalliques (l’un étant oxydant et l’autre réducteur). Cette inversion rendant le produit cytotoxique pour les bactéries responsables de la maladie mais ne devait causer aucune agression pour les vaches.

En fonctionnement, le système consomme un litre de produit par heure de fonctionnement. Il y a 2 distributeurs qui fonctionnent chacun 10 heures par semaine soit 80 heures par mois.
Le coût de fonctionnement est de 4€ par an et par vache sans compter l’électricité très faible négligée.


Pompom Mortellaro
Pompom Mortellaro

Résultats concrets

Le système a fonctionné pendant un peu moins de 2 ans. Pendant cette période la maladie est réapparue sur quelques vaches lorsqu’elles n’ont plus eu droit aux concentrés en raison du surnombre ou de la fin de lactation. L’une ou l’autre vache avait aussi pris l’habitude d’écarter les pattes. Ces vaches acrobates ont été comptées dans les vaches recontaminées. Toujours est-il, le nombre est resté peu significatif tant que le système était actif.
Je peux déduire de cette expérience que toutes les vaches traitées n’ont pas développer la maladie.

Il n’y a pas eu d’adaptation des pathogènes au produit.

Avant la mise en route, les vaches venaient d’être traitées et étaient saines.
L’usage de ce produit évite la contamination et sa vocation s’arrête là.
Il n’a pas pour but de traiter les vaches contaminées.


A la fin de l’hiver de la deuxième année, la pédicure annuelle a eu lieu en avril et c’était le dernier client habituel de la saison.

De nouveau, je constatais un nombre impressionnant d’infections (jusqu’à 3 pattes sur 4). Ce qui demander des soins lourds. Conformément à mes conditions générales de vente je n’ai donc pas fait la remise attendue. Le client n’a pas digéré ma position et la relation a cessé.
Par la suite, j’ai trouvé l’explication. En mesurant les quantités livrées, l’appareil n’avait pas été utilisé pendant une période d’au moins 4 mois.
Lors du remplissage du bidon, la solution devait être agitée vigoureusement pendant plusieurs minutes. Le produit était très moussant et débordait lors du mélange.
J’avais proposé l’ajout d’un agitateur mécanique dont le coût aurait été modique mais l’éleveur a refusé. Je pense que cette mise en route chaque 2 mois n’a pas été bien gérée et explique le non fonctionnement.


N.B. Je pense qu’il est illusoire d’espérer retrouver la composition du produit même avec l’assistance d’un bureau d’étude ou de bêtise artificielle.

Conclusions

Cette expérience a été suffisante pour poursuivre mes recherches qui ont pris une autre orientation.
J’en expose ici une introduction qui se veut aussi simple et accessible que possible pour la compréhension de tous

D. Raoult
D. Raoult

1 - Notions de chimie organique

La chimie organique s’articule sur un squelette de base composé de chaînes carbonées associant carbone et hydrogène. Ces chaînes peuvent être courtes, moyenne ou longue.
On retiendra que le carbone joue un rôle central et a la propriété de réaliser 4 liaisons et l’hydrogène 1 liaison.

Ainsi, ces molécules organiques fondamentales s’articulent grâce à des liaisons entre carbones.
Ces liaisons peuvent être linéaires ou ramifiées, cycliques ou encore simples, doubles ou triples.

Ces liaisons déterminent la classification de ces chaînes.

Le groupe des alcanes : constitué d’une chaîne où tous les carbones sont reliés par une seule liaison.

Méthane, éthane, propane, butane,… La formule brute de ces molécules CH4, C2H6, C3H8, C4H10 peut s’écrire de manière générale CnH2n+2 Ils sont dits saturés parce qu’on ne peut ajouté d’hydrogènes.

Le groupe des alcènes : dans ce groupe il y a au moins une double liaison quelque part dans la chaîne. On parle alors de liaisons covalentes. La formule brute est CnH2n et la terminaison des noms de ces hydrocarbures est déclinée en « ène », ainsi, l’éthane devient éthène, propane devient propène.
Le groupe des alcynes : aura un triple liaison entre 2 carbones. La formule brute est CnH2n-2 et le suffixe prend la déclinaison « yne » (éthyne, propyne).

Pour aller plus loin dans la compréhension, vous trouverez certainement d’autres explications sur la toile.

Le groupe des hydrocarbures cycliques reprend les molécules dont les liens entre carbones forment un cycle et le nom aura pour préfixe « clyclo- »

2 - la notion de fonction

En chimie organique, on parle de fonction lors de l’ajout d’un groupe particulier d’atomes qui va apporter des propriétés chimiques particulières qui modifieront la molécule.

C’est le cœur chimique de la chimie organique dont les chaînes carbonées sont le squelette.

Rassurez-vous, en gros, elles ne sont classifiées et regroupées en familles telles que

Les alcools, les amines, les acides, les éthers, les cétones,…

Cette classification est importante car elle permet de mieux comprendre le fonctionnement car les réactions qui découlent de ces fonctions sont prévisibles.

Les alcools peuvent réagir avec des acides pour donner des esters,

les aldéhydes peuvent s’oxyder en acides carboxyliques,

les amines peuvent former des liaisons avec des acides pour donner des amines.

Ces fonctions modifient donc les propriétés des molécules et influence directement

- leur point d’ébullition

- leur solubilité dans l’eau,

- l’odeur ou la toxicité de la molécule

On retrouve ces réactions partout dans la vie courante.

Les alcools (-OH) sont employés comme désinfectants et comme solvants

Les esters sont utilisés dans les parfums ou les arômes artificiels alimentaires

La fonction amine (NH2) se retrouve dans les médicaments, les neurotransmetteurs

Les cétones (-CO-) sont utilisés comme solvants

Les acides (-COOH) forment les acides organiques (acide acétique= vinaigre, acide formique,...)

3 - Les catalyseurs

Les catalyseurs permettent d’accélérer les réactions, les échanges en fonction des conditions du milieu sans être consommés et sans modification permanente. Ces réactions sont donc réversibles.
Par exemple, à 25°, à pression atmosphérique, la simple présence de nickel, de platine ou de palladium transforme l’alcène en alcane. On qualifie ces réaction par une hydrogénation.
CnH2n + H2 → CnH2n+2.

Ces réactions catalytiques sont très nombreuses et essentielles au monde du vivant.

Pourquoi ces réactions sont importantes dans le monde du vivant :

- elles agissent en abaissant l’énergie d’activation de la réaction

- elles permettent des réactions plus rapides (une fraction de seconde)

- elles permettent d’importantes économies d’énergie (le monde du vivant est économe en énergie)

- elles favorisent moins de déchets (les monde du vivant est très écologique)

- elles induisent la sélectivité des procédures (favorisent certains produits)


L’hydrogénation : ajout d’hydrogènes, déshydrogénation (retrait) l’hydratation (ajout d’eau), déshydratation (retrait), l’halogénation (ajout d’halogène) ou déshalogénation (retrait) ne sont qu’une infime partie de ces réactions qui peuvent être regroupée sont leurs rôles.

Réaction acide : H2SO4 et Hcl catalyseurs d’hydratation et d’estérification

Réaction basique : NaOH et KOH catalyseurs de transestérification

Réaction métallique : Pt, Pd, Ni catalyseurs d’hydrogénation, désactivation de polluants

Réactions enzymatiques : elles sont le fondement des réactions biologiques, de toutes les réactions biologiques pour être précis.

Beaucoup de personnes vont tenter de comprendre les réactions enzymatiques qui ont permis ce procédé sans même avoir compris l’essentiel, les notions de base de la chimie organique, les fonctions organiques, la notion de catalyseurs au sens large. Des notions qui ne sont évoquées que succinctement dans un but pédagogique mais qui font appel à des connaissances profondes qu’il importe de maîtriser car le chemin est encore long pour poursuivre les explications.

Mais poursuivons...

4 -Les enzymes

Une enzyme c’est une protéine, donc une chaine de carbones et d’hydrogène, dotée d’une ou plusieurs fonctions qui catalysent les réactions biologiques sans être consommée.

Elle transforme un substrat en produit comme par exemple l’amidon sera transformé en maltose grâce à l’amylase.


Les enzymes sont indispensables à la vie. Elles interviennent dans tous les processus élémentaires, à tous les niveaux :

- digestion, respiration, synthèse de l’ADN, fermentation (ensilages, fabrication des fromages, méthaniseurs).

Elles sont essentielles aussi pour comprendre les processus infectieux de toute nature (virus, bactérie, attaque fongique ou parasitaire.


Grâce à ces réactions enzymatiques on a pu mettre au point de très nombreuse applications à l’échelle industrielle dans de nombreux domaines médical (fabrication de médicaments, antibiotiques, vaccins), de la génétique, de l’alimentation, de l’agriculture.


Ces procédés industriels consistant bien souvent à mettre en culture l’organisme à l’origine de ces réactions enzymatiques ou à copier ces mécanismes par des procédés de synthèse


Les enzymes peuvent être classées selon différents critères. Par exemple selon l’endroit d’origine comme les enzymes digestive, pancréatiques, salivaires ou hépatiques.
Elles peuvent aussi être classées selon les réactions qu’elles induisent et dans ce cas ont distingue 6 grandes classes : oxydoréductases, transférases, hydrolases, lyases, isomérases, ligases elles-mêmes divisées en sous-classes. Elles sont tellement nombreuses que chaque enzyme a également un numéro unique qui permet l’identification précise.


Pour apprécier encore mieux leurs rôles et leur importance, il faut savoir que chaque cellule d’un organisme peut réaliser des milliers de réactions catalytiques à chaque seconde. Si une réaction n’a pas lieu ou son activité est réduite, cela engendre une cascades d’effets indésirables liés à ce blocage.


D’année en année les bovins s’affaiblissent, le nombre de boiteries augmentent ainsi que les inflammations ou les problèmes de fertilité. Ce ne sont pas les seuls symptômes, on pourrait aussi évoquer les mammites, les non délivrances, les métrites, les cancers (de l’oeil). Les plantes aussi se fragilisent.
Toutes les solutions actuelles ne font que soutenir artificiellement, à grands prix la production.

Antibiotiques, anti-inflammatoires, pédiluves, compléments alimentaires, produits phytosanitaires, vaccins, etc...
Ces solutions
artificielles répondent invariablement à un impératif : celui de vendre.

Hors, ces solutions industrielles, étudiées par les meilleurs chercheurs, si elles masquent abilement les symptômes, ont pour effet d’affaiblir directement l’organisme et provoquer une réduction de cette activité enzymatique.


La démonstration peut être faite à tout moment, cette activité enzymatique est en déclin !! Je suis disposé à en parler. Il y aura toujours des septiques, des incrédules prêt à tout pour discréditer et vomir leur ignorance sur les réseaux sociaux. Des forts en gueule en recherche de l’égo qui leur manque ou simplement pour évacuer le stress du métier.


La solution consiste à identifier ces faiblesses afin de rééquilibrer l’organisme, le renforcer et le soutenir. Un organisme sain est en mesure de combattre et lutter contre les agressions de toutes natures qu’elles soient virales, bactériennes, fongiques, parasitaires. L’évolution l’a montré pendant des millions d’années. C’est aussi la solution la plus économique, ces réactions enzymatiques sont par nature économes en énergie. Aujourd’hui, les solutions proposées ne font que les combattre. C’est le propre des thèses pasteuriennes qui sont portées depuis 150 ans uniquement parce qu’elles génère du profit à grande échelle.


Tout comme il ne me semble pas possible de reproduite le premier produit mis au point, la recherche de solutions enzymatiques me semble aussi hasardeuses.